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26/03/2017

Déambulation à Port Antonio


Hier, on est parti en courses dans la cité. Dépaysement garanti ! Marjo me dit : "On fait comme si on connait". On ne passe pas inaperçus (pour rappel, on est blancs ;-) alors, le non verbal est comme un signal qui peut signifier : "besoin de rien, merci" ou "P...t'as une idée d'où se trouve le marché ?" Donc, non verbal évident pour ne pas être abordés, nous pressons le pas, nos regards cherchant le moindre indice, l'air de ne pas y toucher. Aucune indication ne venant à notre aide, Marjo sent peut-être un fluide d'affabilité émanant d'une impressionnante noire toute de bleu vêtue qui déambule devant nous. Elle l'interpelle gentiment en s'excusant et se présentant. Ici toutes les rencontres commencent ainsi : "Hi, my name is..."etc. La dame nous jauge d'un regard profond mais très amical, dit de la suivre et elle nous précède vers le marché où elle se positionne comme une ambassadrice des deux étrangers qui font leurs emplettes. De quoi avez-vous besoin ? Des citrons ? Suivez-moi, etc. Elle connaît tout le monde mais nous remarquons que les gens la regardent avec beaucoup de respect. Nos courses terminées nous prenons congé en la remerciant pour son aide. Elle me regarde avec un sourire entendu lorsque je lui dis mon étonnement de constater combien une si belle complicité peut naître spontanément entre deux femmes. Poursuivant nos recherches (on doit trouver du papier spécial pour refaire les joints du carburateur de notre groupe électrogène), nous cherchons d'indication en indication. Chemin faisant, nous remarquons que, depuis notre arrivée en ville, nous n'avons croisé aucun blanc ! Quand j'écrivais, dépaysement garanti... M'interrogeant avec Marjo à propos de la chance que nous avions eue de faire la connaissance de cette ambassadrice improvisée, je me rappelai que ce n'est pas le marché que Marjo lui a déclaré chercher au début de la conversation mais bien quand et où on pouvait assister à un office religieux (il paraît que cela fait partie des curiosités de l'île). Marjo confirme alors mes soupçons basés sur les quelques parties de phrases que j'ai comprises durant la rencontre dans cet anglais aux accents exotiques qui ne manque pas de me désarçonner. La dame en question était priestess !