10/05/2015
Départ
Le dernier filin glisse aux écubiers de fer :
Le navire frémit. On part. Frisson de joie.
Devant l’immensité, l’âme libre s’éploie
Et d’un vol triomphal domine le plein air
Posséder d’un regard et le ciel et la mer !
Extase ensoleillée où mon être se noie !
La brise claque ainsi qu’un étendard de soie.
La côte au loin n’est plus qu’un croissant d’argent clair.
Elle a pris fin, la vie où le contact de l’homme
Me faisait oublier la grandeur d’être seul.
La mort des vains désirs brusquement se consomme.
L’ennui ne me ceint plus de son morne linceul ;
Tout l’inconnu m’enivre, et soudain, dans ma tête,
L’espoir fait éclater ses fanfares de fête. »
Alfred Droin
16:05 Écrit par Otter2 dans Jolis mots glanés ci et là, Un peu de poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Les commentaires sont fermés.