24/07/2014
La trompe bahaméenne
Pour remercier le soleil d’avoir illuminé leur journée et l’encourager à en faire de même le lendemain, les indiens Taïno entre autres – car cette tradition se retrouve un peu partout dans les îles dont Taïti – soufflaient longuement dans des trompes fabriquées en sciant l’apex de grands coquillages comme le lambi ou le triton. Les populations précolombiennes s’en servaient déjà comme trompe d’appel (pututo). Comme cela servait de moyen de communication entre les îles – le son de la trompe peut porter à un kilomètre -, les anglais l’appelèrent « shellphone ». Dans les Bahamas, cette tradition a été reprise par les bahaméens et à leur suite par les plaisanciers qui se répondent ainsi en se faisant l’écho du premier d’entre eux qui salue le « sunset ». Tous les soirs donc, nous nous prêtons à ce rituel avec le plaisir de nous demander si d’autres vont, comme nous et avec nous, saluer le soleil couchant. Et, bien souvent, nous avons le plaisir de ne pas attendre longtemps avant de recevoir une réponse à notre appel. Parfois, quand nous ne sommes pas les premiers, nous répondons avant qu’un autre son de trompe ne vienne faire écho aux précédents et ainsi de suite. On assiste parfois à un véritable concert semblant provenir des quatre points cardinaux ce qui participe ainsi à l’ambiance toujours un peu magique et mystérieuse de la fin du jour.
23:27 Écrit par Otter2 dans Journal de bord, Rapport de terre/mer | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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