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07/07/2013

2 décembre 2012 à Bonaire

2 décembre 2012

 

Aujourd’hui, c’est dimanche. Lever avec le soleil et petit déjeuner dominical avec œufs sur le plat, tranches de pain complet à la hollandaise et dessert également hollandais avec du pain d’épices au gingembre. Thé comme tous les autres jours où nous nous contentons de yoghourt avec muesli. Délicieux quand même. Le soleil est là mais moins agressif qu’il y a quelques semaines maintenant. La température dans le bateau est descendue de quelques cinq degrés ! C’est suffisant pour rester agréable… Même l’eau dans laquelle nous plongeons s’est refroidie : 29° au lieu des 33° du début du mois de novembre. Et oui, en apprenant que les premiers flocons sont tombés sur la Belgique, nous réalisons que l’hiver ici aussi prend ses marques ! Cela signifie pour nous l’idée que la transhumance est proche. Plus de risque cyclonique et donc le désir de poursuivre notre route. Ici à Bonaire, le temps est au farniente. Il n’y a pas un souffle de vent et la mer est comme un lac. Observant la surface autour d’Otter II, on dirait que sa quille repose sur le fond. L’eau est tellement claire que l’on croirait qu’elle s’est retirée et que seul le fond est visible. Quelques petits poissons (Sergents majors) que j’appelle les Daltons à cause de leur tenue de prisonnier et de la frénésie qui s’empare d’eux quand je leur offre les restes de nos repas en chantant – je suppose que vous avez trouvé ![1] Pour l’instant, j’attends avec tendresse le : « On va plonger ? » de ma Chérie qui ne se lasse pas, tout comme moi d’ailleurs, des merveilleuses possibilités de plongées de cet exceptionnel endroit. Aujourd’hui donc, nous irons plonger sur Klein Bonaire[2]. Hier, c’était plus au sud sur une épave couchée sur le fond à une trentaine de mètres. Quel plaisir de se retrouver sous l’eau en amoureux, en totale symbiose, habitués que nous sommes à plonger en duo. Les barracudas étaient au rendez-vous et si l’épave se révéla telle que des amis plongeurs nous l’avaient annoncée, il n’en est pas moins vrai qu’une plongée sur épave revêt toujours un caractère mystérieux, un peu inquiétant comme tous les endroits qui ont une histoire quelque peu sinistre. C’est une ambiance assez difficile à décrire. Bien que nous complaisant à plonger nous deux, nous faisons aussi volontiers équipe, partageant notre expérience avec des voisins de mouillage qui, débutants en plongée, sont encore un peu intimidés par l’idée de plonger en autonomie. C’était le cas de Free Spirit, sympathique famille anglaise avec laquelle nous avons presqu’immédiatement sympathisé. Quel bonheur de travailler son anglais loin des classes !!! Et avec pour sujet la plongée et la navigation. Immergé dans leur univers unilingue (sans vouloir les critiquer, comme la plupart des anglais !...), nous avons partagé plongées et T-punchs avec tellement de plaisir. Aussi avec Rêve de lune avec qui nous avons également plongé et partagé des « happy hours ». Eux nous ont emmenés plonger au sud de l’île dans deux « spots » trop éloignés du mouillage pour être accessibles en « dinghy ». Ils avaient loué un pickup pour l’occasion. Ils appareillent aujourd’hui pour St Martin.

 

Revenus de notre plongée, je reprends le clavier.

 

Avec notre annexe qui accuse quand même son âge mais encouragés par la performance réalisée avec elle pour la plongée d’hier (20 minutes pour rallier l’épave !), nous avons fait le tour de Klein Bonaire et, en passant sur le spot de plongée W (EBO’s special), nous nous sommes bien entendu arrêtés : 60 minutes à 31 m mais la plus belle partie fut au retour entre 20 et 10 mètres de profondeur. Nous y avons vu une anguille serpent à taches dorées. Magnifique !...

Je sais que Marjo voudrait encore plonger demain mais je résiste car il faut préparer le bateau pour notre prochaine traversée. Actuellement, le pont est un véritable chantier encombré qu’il est de tout ce qui touche à la plongée : compresseur à air, combinaisons qui sèchent, détendeurs, ceintures de plomb, masques, tuba, etc. sans parler des réservoirs d’essence 2 temps et normale pour annexe, groupe électrogène et compresseur. Fort heureusement, il n’y a pas de voleurs à Bonaire et c’est pourquoi, nous osons laisser tout notre matériel sur le pont !... Il y a d’autres endroits pour lesquels on ne peut pas malheureusement dire la même chose.

Mardi donc, nous larguerons nos bouées d’amarrage que nous squattons depuis plus d’un mois. Direction le N. Notre intention est de faire durer le plaisir avant de rejoindre la Jamaïque ou Cuba et donc, de mettre le plus d’est possible dans notre N et qui sait, démontrer que notre Otter II peut aussi remonter le vent. Marjo rêve d’un nouvel appareil photo[3] qu’elle n’a trouvé ni à Bonaire ni à Curaçao. C’est à Saint Martin que nous avons le plus de chance de trouver ! Donc, direction St Martin ? Mais nous savons que si ces intentions relèvent d’un certain possible, nous savons également que, au bout du compte, c’est le vent et la mer qui auront le dernier mot. A suivre donc, je donnerai ma position tous les jours par STW si la communication Iridium veut bien passer. Vous connaîtrez donc au fur et à mesure la direction qu’Eole et notre bon Otter nous auront laisser prendre…

 

A bientôt… Bises et, comme disait Moitessier, fraternité à tous



[1] Tagada tagada voilà les Daltons (air connu)

[2] Klein Bonaire est une petite île inhabitée située au NO de Bonaire

[3] Pour ceux qui l’auraient oublié, Marjo s’est malencontreusement trébuchée en déhalant le zodiac sur la plage de Barbuda et a de ce fait offert à notre appareil photo son premier et dernier bain d’eau salée !

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