07/07/2013
16 janvier 2013
Mercredi 16 janvier 2013
Quittant Tortola, nous mettons le cap sur Jost van Dijk, dernière île du groupe anglais des BVIs. Nous ne pouvons pas y manquer le magnifique et surtout célèbre mouillage de Great Harbour au fond duquel se trouve le Foxy’s bar, réputé dans toute la Caraïbe pour son ambiance relevée au quotidien par la présence charismatique de « Foxy » son propriétaire et de sa guitare. C’est un peu le « Peter Café Sport » des BVIs.
La baie est magnifique, cernée par une plage de rêve avec sable blanc, cocotiers et les éternels pélicans et autres frégates qui animent la baie de leurs incessants plongeons à la recherche de poissons dont ils font une consommation gargantuesque. Surtout les pélicans ! Il faut voir les énormes poissons qui, après un bref séjour dans la poche que ces beaux oiseaux possèdent sous le bec, sont avalés entiers en moins de temps qu’il faut presque pour être pêchés. Incroyable ! On se demande comment ils parviennent à digérer tout cela…
L’endroit possède néanmoins l’inconvénient d’avoir des emplacements d’ancrage de très mauvaise tenue. Les fonds laissés par les zones réservées aux bouées sont constitués de corail mort et émietté. Cela ressemble à du sable vu de la surface mais lorsque l’on va y voir de plus près avec masque, palmes et tuba, on constate que les ancres ne s’y accrochent que difficilement. Elles ne pénètrent pas, elles crochent et décrochent lentement mais sûrement si bien qu’après une nuit au cours de laquelle nous remarquerons avoir quelque peu reculé, nous choisirons la sécurité malheureusement payante du « moorings ». Mais il n’y a pas que Foxy comme curiosité dans cette île (voir photo ci-contre ;-)
Quittant Great Harbour et forts de nos visas, direction les USVIs et Cruz Bay que nous connaissions déjà pour y être venus en ferry. Après renouvellement du rituel « Customs » avec vérification des visas, empreintes digitales et photos, nous sommes acceptés sur le sol américain. Je devrais plutôt écrire accueillis car une fois passé l’épisode hyper sérieux de la douane, l’atmosphère se détend dans des « enjoy your stay » accompagné de ce sourire caraïbe inimitable.
Trouver une place d’ancrage à Cruz Bay est loin d’être évident. Les différents ferries qui entrent et sortent du port provoquent des vagues telles que tout mouillage à proximité du chenal est franchement inconfortable. Aussi, après une première nuit assez agitée, ancrés que nous étions à la sortie du port, nous envisageons de déménager de l’autre côté. Nous ne pouvions en effet pas nous éloigner de la ville car nous devions nous procurer carte de téléphone (magasins fermés samedi et dimanche) et accès à internet pour joindre les enfants. La communication reste en effet pour nous une préoccupation permanente…
Nous décidons donc de déplacer l’Otter au sud de l’entrée de Cruz Bay où il nous semblait, d’après les instructions nautiques, que l’endroit serait plus tranquille. Ce que nous faisons sans problème, l’ancre crochant au premier essai. Parcourant le rivage avec les jumelles, je fais remarquer à Marjo un écriteau indiquant « Dangerous anchorage : underwater cable » qui provoque chez moi une immédiate et désagréable sensation de stress assez primaire dans le fond. Un peu du style « si j’aurais su, j’aurais pas venu ! » Marjo, zen, me dit que le câble est probablement en face de l’écriteau et que notre position en est quand même il est vrai assez éloignée. Voulant en avoir le cœur net, j’enfile mes palmes et avec masque et tuba, je saute dans l’eau pour vérifier l’ancre. Vue de la surface, celle-ci est enfoncée à 5-6 mètres de profondeur dans du sable parsemé d’herbes qui laisse à penser que nous sommes en sécurité. Voulant néanmoins en avoir le cœur net, je plonge et me rapproche de l’ancre dont je distingue mieux la trace du chemin parcouru avant de s’enfoncer et là, horreur !, je remarque qu’elle est passée sur un énorme câble qui ne peut être que le fameux câble électrique ! L’ancre est enfoncée dans le sable à peine un bon mètre derrière lui. Inutile de dire qu’à peine remonté, je décidai de quitter le mouillage et que l’ancre une fois relevée ce fut avec soulagement que nous décidâmes de ne plus tergiverser et de nous diriger vers la zone de mouillage payante cette fois mais où nous étions certains d’être en sécurité. De là, nous ne mettions qu’une dizaine de minutes pour rallier Cruz Bay avec l’annexe. C’est ainsi que nous pûmes non seulement visiter la ville mais encore y effectuer notre approvisionnement et partir en taxi pour une visite guidée de l’île des plus sympathique.
Quittant Canneel Bay, nous remontons la côte vers le NE, découvrant toute une série de petites baies toutes aussi merveilleuses les unes que les autres et décidons de nous arrêter à Maho Bay, extraordinaire endroit découvert la veille lors de notre randonnée en taxi. Nous nous plaçons directement sur bouée. Nous sommes toujours dans le parc national qui est propriétaire de tous les « moorings ». Ils sont tous payants. J’y reviendrai (voir note en bas de page). Ici, tout est protégé. Pour accéder à la plage avec un groupe de plus de 9 personnes, il faut un permis délivré par les agents du « National Park ». Il est vrai que cette plage est magnifique ! Elle est protégée au point qu’elle doit être libérée dès 16h30. Des tortues viennent en effet y pondre toute l’année. Il est bon de savoir que l’île a été la propriété de Laurence Rockefeller qui en a fait cadeau a l’état américain en échange de l’assurance que celui-ci en ferait un parc national à perpétuité ce qui fut fait et, il faut le souligner, bien fait. Les poissons sautent partout, les tortues viennent régulièrement respirer à proximité du bateau. Les pélicans sont tellement habitués aux « snorkellers » qu’ils pêchent à proximité sans aucune retenue ! A Cruz Bay, alors que nous faisions aiguade, j’étais accroupi devant le nable du réservoir quand un OVNI tomba du ciel en me frôlant à tel point que j’en ressentis le déplacement d’air. Sursautant, j’en fis un saut de côté en m’apercevant que c’était un pélican qui avait plongé, je lançai : « Ah le con !!! » tellement cet impertinent m’avait surpris… (à suivre…)
15:03 Écrit par Otter2 dans Journal de bord, Rapport de terre/mer | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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